Comprendre son style d’attachement pour une vie de couple sereine

Découvrir son style d’attachement permet de comprendre son comportement amoureux, ses besoins, ainsi que ceux de son partenaire et permet de dépasser certains blocages et incompréhensions dans un couple.

C’est quoi un style d’attachement ?

Un style d’attachement définit un ensemble de comportements appris au cours de l’enfance pour s’assurer que ses besoins d’amour et d’affection soient comblés. En d’autre termes, c’est un ensemble de stratégies adoptées par lesquelles un individu apprend à “être en relation” et à   “vivre ses relation” . Il existe quatre types d’attachements, un attachement dit équilibré, les autres familles d’attachement sont dites « insécures » c’est-à-dire qu’elles se vivent sous forme d’anxiété, même si leurs manifestations sont différentes.

Ps: aucun style d’attachement n’est meilleur que l’autre, ce sont simplement des comportements différents qui répondent à des besoins différents.


L’attachement équilibré : il se définit par le fait d’être à l’aise dans la plupart des situations relationnelles. Les moments de solitude sont autant appréciés que les moments passés en couple.  La communication est relativement fluide (même lorsque les partenaires ne sont pas d’accord), le rapport à l’intimité est plutôt équilibré. 

En parallèle, il existe trois styles d’attachement dits « anxieux » :

L’attachement anxieux : il se définit par un grand besoin d’intimité physique et émotionnel, un besoin de réassurance. Les personnes avec un attachement anxieux priorisent la relation par-dessus tout, attachent beaucoup d’importance quant au fait d’être en couple, n’apprécient pas les moments de solitude.  L’attachement de type anxieux a tendance à valoriser la vie intime comme axe de connexion émotionnelle. L’anxiété se déclenche généralement dans des moments de distance ou de séparation.

L’Attachement  évitant : C’est tout simplement l’opposé. Les personnes qui se reconnaissent dans l’attachement évitant sont généralement des personnes indépendantes, qui protègent leur autonomie, n’aiment pas se sentir dépendantes d’autres personnes. L’autonomie et la liberté sont des valeurs relationnelles phares, ressentent mois de besoin de fusion ou d’intimité, et se mettent à distance lorsque l’anxiété se ressent.

L’attachement ambivalent : c’est une association des deux styles d’attachement mentionnés ci-dessus. C’est typiquement la dynamique que l’on peut retrouver dans le « fuis moi je te suis » ou dans le chaud-froid. Ce style d’attachement est plus complexe car on retrouver à la fois un désir de connexion et d’intimité et en même temps, ressentir une sensation d’anxiété, dans la plupart des situations relationnelles. Cela peut être difficile a la fois pour la personne qui se retrouve dans ce style d’attachement que pour le partenaire, puisque les réactions ne sont pas « fixes »

Aucun style d'attachement n'est meilleur que l'autre, ce sont simplement des comportements différents qui répondent à des besoins différents.

deux éléments clés à comprendre sur les styles d'attachement:

Vous êtes un mélange de différents styles d’attachement :

Même si chaque personne possède un style d’attachement majoritaire, Il est plus exact de dire qu’il existe un mélange de plusieurs styles d’attachement.  Par exemple, votre style d’attachement majoritaire peut être équilibré, mais devenir anxieux si un évènement perturbe l’équilibre relationnel. Ou alors, il est possible d’avoir un attachement de type anxieux dans les relations amoureuses  et de type évitant dans les relations amicales.

Les styles d’attachement ne sont pas un diagnostic :

Comprendre son style d’attachement donne des clés précieuses pour vivre des relations plus apaisées. Et, il est également important de se « détacher » d’une sur-identification aux styles d’attachement. D’une part, car le style d’attachement ne définit pas une identité. Un style d’attachement peut varier en fonction de différents facteurs de vie extérieurs. C’est plutôt une manière de catégoriser les comportements adaptés en réponse à des besoins.

La bonne nouvelle est que, si l’on considère que les styles d’attachement sont un ensemble de comportements appris, il est possible de réapprendre de nouveaux comportements pour dépasser des difficultés ou blocages relationnels, car, rien n’est permanent.

Mon partenaire est plutôt distant - Je recherche la fusion : notre couple peut-il durer ?

De nombreuses difficultés dans le couple proviennent de l’incompréhension des besoins de chaque partenaire et d’un sens erroné que l’on peut y atteler. Par exemple : « mon partenaire ne propose jamais de sorties, il n’a pas envie de passer du temps avec moi, il ne m’aime pas ». Or, comme vous l’aurez compris, la réalité est plus nuancée.

La combinaison anxieux/évitant crée un cercle vicieux dans le sens où, le partenaire anxieux va être particulièrement sensible aux signes de diminution d’intensité de connexion. Donc va rechercher à « faire » plus de choses pour être en contact avec son partenaire. Et a l’inverse, plus le partenaire anxieux va chercher à créer du lien, plus le partenaire évitant va chercher à prendre de la distance pour répondre à son besoin d’individualité.


Alors, la situation est-elle sans issue ?


Non, bien évidemment.  Pour répondre à cette question, l’important est de se concentrer sur les besoins de chaque partenaire. Car il n’y a pas de meilleure manière d’être en relation, simplement des besoins différents.

Un partenaire à tendance anxieuse a principalement besoin passer du temps de qualité avec son partenaire, de ressentir une forte connexion physique et émotionnelle.

Un partenaire à tendance évitante a principalement besoin de protéger son temps et son autonomie et de passer du temps seul.

Alors, comment trouver l’équilibre?

3 étapes essentielles pour équilibrer la dynamique anxieux-évitant :

La première étape est de réussir à s’apaiser émotionnellement par soi-même. Cela passe par reconnaitre ce qui déclenche de l’anxiété, des émotions fortes, apprendre à détecter ces émotions avant qu’elles ne prennent le dessus sur les discussions. Lorsque les discussions « tournent en boucle » ou que la colère, la tristesse empêche un échange constructif, il est important de prendre du recul. De s’écarter physiquement, et de partir marcher quelque part, ou aller faire du sport, pratiquer quelques exercices de cohérence cardiaque afin de revenir à un état d’équilibre émotionnel. Ce n’est pas forcément facile au début, mais cela s’apprend.

Plus cela s’apprend, moins les émotions vives prennent le dessus, ce qui permet à chaque partenaire de laisser plus d’espace à l’autre pour partager ses ressentis.

 

La deuxième étape consiste à améliorer ses capacités de communication et d’écoute. La communication n’est jamais simple, d’une part pour le partenaire avec un attachement anxieux, car la formulation de ses envies, besoins et limites est complexe, puisque la peur d’être abandonné.e ou rejetée peut parfois empêcher le dialogue. Pour le partenaire à tendance évitante, il peut être difficile de communiquer sur ses ressentis par peur d’être critiqué, jugé, mal compris. Pour cela, la communication non violente(CNV) donne des clés importante pour se faire comprendre, et comprendre « de quoi il est question réellement la ici maintenant ». A noter que l’écoute est tout aussi importante que la communication. Je vous recommande le visionnage du créateur de la CNV Marshall Rosenberg.

 

La troisième étape consiste à accepter que votre partenaire soit différent, et que vos différences de réactions ne traduisent pas une absence d’amour, mais des besoins différent. A cette étape, l’important est de créer un compromis.

Pour le partenaire majoritairement anxieux, cela va ressembler à tolérer les moments de  « séparation » (les moments d’individualité)  sans partir dans un ensemble de réactions anxieuses, ou de l’interpréter comme un signe que la relation s’essouffle.

Pour le partenaire majoritairement évitant, cela va passer par le fait de tolérer le besoin de réassurance et de contact du partenaire sans avoir l’impression d’être étouffé – comprendre que le couple peut être un espace de liberté.

 

Attention, comprendre les besoins de l’autre ne veut pas dire tolérer des comportements inacceptables. Il est donc important, en cas de doutes, de faire appel à un professionnel afin de distinguer « ce qui nous appartient » : l’impact des blessures émotionnelles dans la perception du comportement de l’autre et l’influence de nos perceptions, de « ce qui appartient à l’autre ».

Sexologue Paris 11 - Angélique Braise

Qui suis-je?

Angélique Braise, sexothérapeute, sophrologue et love coach certifiée à Paris et à distance. Je suis spécialisée en relations amoureuses et sexualité consciente. J’ai été formée à l’institut VITA aux Etats Unis ainsi qu’à l’IFS à Paris. Je propose des suivis individuels ainsi que des formations en ligne pour vivre des relations saines et complices. Vous pouvez réserver un appel découverte gratuit afin de faire le point sur votre situation. Je possède un code d’éthique que vous pouvez consulter ici

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